Premières visites

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Notre histoire de Bordeaux

200 ans avant Jésus-Christ, le chef de la tribu gauloise des Bituriges Vivisques décide de construire sa capitale au bord de la Garonne, dans une forêt, près de trois petites rivières : le Peugue, la Devèze et le Caudéran.

Très vite, le port de la nouvelle ville sert pour le commerce de l'étain avec lequel on fabrique du bronze. Les peuples d'Aquitaine l'échangent contre de la résine, du blé qu'ils cultivent ou encore du bois.

Le chef de la tribu des Bituriges Vivisques de Bordeaux refuse de donner des soldats à Vercingétorix pour lutter contre les légions romaines et un "lieutenant" de Jules César, Publius Crassus est même accueilli à Bordeaux en 56 avant Jésus-Christ, 4 ans avant la victoire des Romains sur les Gaulois à Alésia.

Après la défaite gauloise, Burdigala (C'est le nom romain de la ville de Bordeaux) devient une vraie ville gallo-romaine. On sait qu'il y avait des temples comme le Temple d'Auguste sur le Mont Judaïque, des fontaines, des aqueducs, de grandes villas avec des mosaïques et des statues magnifiques, un grand forum aux environs du Grand Théâtre actuel et un amphithéâtre, en dehors de la ville, vers le Médoc : le Palais Gallien.

En visitant le Musée d'Aquitaine, nous avons vu des vestiges de la ville gallo-romaine et nous avons remarqué surtout un "Hercule de bronze", trouvé en 1832 lors de travaux sous la place Saint Pierre. Cette statue en bronze est datée du 2ème siècle après Jésus Christ et témoigne de la richesse de Burdigala.

Nous avons été impressionnés par les 4 000 sesterces du "trésor de Garonne", découvert dans le fleuve en 1965. Ce sont des pièces très brillantes. On dirait de l'or mais ce ne sont que des pièces de cuivre et de zinc.

Elles datent des empereurs Antonins et Flaviens et cela permet aux historiens de dater le naufrage du bateau qui les transportait vers 155 ou 156 après Jésus-Christ.
Cela signifie que Burdigala était un port important qui communiquait beaucoup avec son arrière-pays.

Le Palais Gallien était le plus grand monument de la ville gallo-romaine. Il a la même forme que les Arènes de Nîmes et il pouvait accueillir plus de 15 000 spectateurs. Il a la forme "d'une ellipse" de 130 mètres de long et 110 mètres de large.
On peut trouver dans les murs des maisons dans les rues qui entourent le monument des murs de l'amphithéâtre.


Nous avons remarqué deux rangées de murailles construites selon la technique de "l'opus mixtum" (7 rangées de petites pierres calcaires blanches et 3 rangées de briques orangées).
Les escaliers et les gradins étaient en bois. Ils ont brûlé. On remarque des trous dans les murs dans lesquels les poutres étaient encastrées.



C'est à l'époque gallo-romaine que des plants de "biturica" sont importés d'Italie et plantés tout autour de Bordeaux.
C'est le début du vignoble bordelais.




En 276, des Barbares brûlent le Palais Gallien et en 286, on décide de bâtir, toujours avec la technique de l'opus mixtum, un rempart en dur tout autour de la ville pour la protéger des invasions.

Au 4ème siècle, beaucoup d'habitants deviennent chrétiens et on y a construit la première cathédrale Saint Etienne hors les Murs.
On a aussi retrouvé, place Camille Jullian, lors de travaux en 1990 des statuettes qui permettent de dire qu'on célèbrait d'autres cultes à Bordeaux pendant la période gallo-romaine, en particulier le culte de Mithra, une divinité venue de l'Inde et de la Perse...
Ce culte était célébré dans des grottes naturelles ou dans des cryptes bâties qui ressemblaient à des grottes.

On a peu de renseignements et de témoignages sur l'époque mérovingienne ou carolingienne.
Il ne reste que peu de traces ou de monuments.

Les villages tout autour de Bordeaux ont grandi : Mérignac, Floirac, Saint Médard …

Les cavaliers arabes sont arrivés d'Espagne mais Charlemagne s'empara de nouveau de Bordeaux en 769.
C'est l'époque où Bordeaux s'est reconstruit surtout après l'invasion des Vikings qui ont pillé la ville en 848.
Le chateau de l'Ombrière est construit au sud-est des remparts et les églises Saint Seurin et Sainte Croix sont reconstruites.

En 1137, à la cathédrale Saint André, l'héritière du duché d'Aquitaine Aliénor épouse le roi de France Louis le Jeune. Séparés, en 1152, elle se remariera avec le roi d'Angleterre.